Poisson

L’aviron, un sport à pratiquer sans modération

14 mars 2019

Sophie Extier

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Réputé pour être un des sports les plus complet, l’aviron permet aussi de se ressourcer et de profiter de la beauté des lacs du Bourget et d’Aiguebelette. A pratiquer sans attendre, toutes rames dehors !

Commençons par un peu d’histoire : l’aviron semble être un des plus vieux sports pratiqués au monde. Déjà dans l’antiquité on faisait l’usage des rames pour se déplacer. Egyptiens, Grecs et Romains développèrent l’aviron par la bataille navale et la compétition nautique. Les Drakkars normands utilisaient l’aviron et la voile pour se déplacer sur les océans. En France, les galères furent utilisées jusqu’en 1748 par la Marine Royale de Méditerranée. Puis la marine à voile se substitua à l’aviron, pour faire avancer les navires, pour le plus grand bonheur des forçats.

Le sport favori des grandes écoles britanniques

C’est en Grande-Bretagne que les premières courses modernes d’aviron ont eu lieu dans la seconde moitié du XVIII ème siècle entre les rameurs professionnels qui opéraient en tant que taxis sur la Tamise à Londres. Au cours du XIX ème siècle, l’aviron est devenu un sport amateur très populaire et ces courses attiraient des centaines voire des milliers de spectateurs. La plus ancienne course toujours existante, la « Doggett’s Coat and Badge », a été organisée pour la première fois en 1715 sur la Tamise entre le London Bridge et Chelsea. Elle est encore très populaire aujourd’hui. Dès 1800, les grandes écoles britanniques incluent l’aviron dans leurs programmes. Les premières courses en huit sont organisées en 1811 à Eton puis en 1827 à Cambridge. La course annuelle entre Cambridge et Oxford a eu lieu pour la première fois en 1829 et l’intérêt suscité par cette rivalité a permis à l’aviron universitaire de se développer. De l’autre côté de la Manche, en France, les premiers canots apparaissent sur la Seine en 1823. Les bateaux étaient construits à Rouen et au Havre dans des chantiers de construction navale. Les premières régates sont organisées quelques années plus tard sur le bassin de la Villette. Après avoir touché Paris, cette mode s’implante très vite dans plusieurs régions : Le Havre en 1838 (la doyenne des sociétés d’aviron), Saint Valéry en Caux, Rouen, Lyon, Reims, Bordeaux et Boulogne sur Mer en 1861.

Un sport olympique

L’aviron fait parti des sports olympiques depuis la création des Jeux Olympiques modernes en 1896. Ce sport consiste à propulser une embarcation, étroite et allongée, à l’aide de rames également appelées avirons, ou communément dans le milieu des pratiquants francophones « pelles ». L’aviron se pratique sur des bateaux de 1 à 8 rameurs, chaque rameur utilise une ou deux « pelles ». Les embarcations de quatre et huit rameurs nécessitent pour leur direction un pilote ou barreur, qui se trouve à l’arrière. Son rôle est de synchroniser les gestes des rameurs afin d’obtenir la meilleure propulsion donc la plus grande vitesse du bateau. Il dirige également le bateau à l’aide d’un gouvernail. Chaque bateau porte un nom selon le nombre de rameurs et le nombre de rames utilisées. L’aviron est un sport très exigeant. La distance de course standard de 2 000 m
est suffisamment longue pour comporter une phase importante d’endurance, mais suffisamment courte pour ressembler à une épreuve de demi fond en athlétisme. Les athlètes doivent donc avoir d’importantes capacités sportives car la plupart des muscles du corps sont sollicités au maximum.

Un sport accessible à tous

Outre l’aspect compétition, ce sport de plein air ressemble à une activité bien-être accessible à tous. Il fait travailler tous les muscles, améliore l’endurance et permet de se vider la tête. L’aviron est réputé pour être l’un des sports les plus complets parce qu’il mobilise tous les groupes musculaires. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer les rameurs en action : épaules, jambes, dos, abdos, lombaires sont sollicités pour propulser, équilibrer et diriger le bateau. Conséquence immédiate, lorsque 90% des muscles travaillent, le corps brûle des calories – jusqu’à 800 par heure -, et au fil des séances, la silhouette se tonifie, se raffermit et s’affine. Enfin, la gestuelle spécifique favorise la souplesse musculaire, l’agilité et la coordination. Autre atout de l’aviron, c’est une pratique sportive douce. C’est en effet un sport porté dans lequel les mouvements sont pratiqués sans impacts et donc sans risque de traumatisme articulaire. Ainsi, tout olympique soit- elle, cette discipline est à la portée de tous. L’apprentissage est progressif, l’intensité modulable et adaptable aux capacités de chacun. Mais il y a encore mieux : le bien qu’il fait à l’extérieur (bras dessinés, cuisses fuselées, abdos musclés) se voit à l’intérieur. En effet, pratiqué régulièrement, l’aviron est souverain pour le système cardiovasculaire. En tant que sport d’endurance, il régularise ou fait baisser la pression artérielle, abaisse la fréquence cardiaque et améliore le rendement énergétique. Au-delà de ses bienfaits physiques, l’aviron offre aussi à ses pratiquants le plaisir procuré par la sensation de glisse sur l’eau et par la découverte de parcours nature. Et un cadre naturel aussi exceptionnel que nos lacs de Savoie… le bonheur est à portée de rame !

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