Le Chéran

Tout comme La Leysse et le Sierroz (voir sur ce même site les articles s’y rapportant), la rivière à caractère torrentiel Le Chéran, engagé avec le label européen «site Rivières sauvages» depuis 2019, prend sa source à Cléry en Savoie, au coeur du Parc Naturel Régional du Massif des Bauges à 2163 m d’altitude.

Avant de se jeter dans Le Fier à Rumilly, en Haute-Savoie, le Chéran parcourt 54 km et traverse plus de 20 communes différentes. Son accessibilité sur une grande partie du linéaire lui permet de conserver ses caractéristiques naturelles malgré des altérations liées aux extractions fin des années 1980. Très apprécié des pêcheurs et des randonneurs, le Chéran offre une diversité de milieux exceptionnelle à travers différents paysages géologiques. Outre des poissons (truites sauvages, ombres, loches…), ce cours d’eau alpin, aussi surnommé «La Perle des Alpes», renferme d’autres trésors.

Au XIX ème siècle, le Chéran était un lieu convoité des orpailleurs. En 1844 débute la ruée vers l’or avec Monsieur Bocanier, habitant de Rumilly, qui découvre dans les eaux limpides du Chéran une barrette d’or de 24 carats qui sera revendue au prix de 16 FR Or. En 1867, à Alby-sur-Chéran, la plus grosse pépite d’or d’un poids de 43,50 grammes fût découverte par le savoyard Biôlla, éleveur de chèvres et orpailleur d’or ; cette trouvaille vendue au prix de 141,90 FR OR en 1867 est exposée au musée d’Annecy.

Texte : Laura Dimanche